Notre randonnée chamelière en Mauritanie traverse les dunes majestueuses de l’Erg Warane. En cheminant, nous découvrons des palmeraies et atteignons Chinguetti, ville historique respectée pour son érudition. Continuant vers l’ouest, nous explorons les dunes et leur vie secrète. Le massif de Zarga, avec ses grès érodés et son histoire singulière, enrichit nos soirées sous les étoiles.
jour 1 :
Aéroport de Paris - NouakchottProposition de vol indicatif : Royale Air Maroc. Nous décollons en fin de journée pour la capitale mauritanienne via Casablanca au Maroc. Une fois les formalités faites, nous vous accueillons dans le hall de l'aérogare de Nouakchott. Par un court transfert en ville, nous atteignons notre hôtel en milieu de nuit pour un repos bien mérité.
jour 2 :
Départ vers le plateau de l'AdrarAprès avoir quitté la ville et ses faubourgs, nous empruntons la route goudronnée qui se dirige vers le nord-est en direction de la ville minière d'Akjoujt. La région du Trarza et la côte atlantique sont désormais derrière nous, laissant place à une végétation de plus en plus saharienne. Les grandes plaines sablonneuses de l'Inchiri nous mènent vers Akjoujt, une ville quelque peu surréaliste où l'industrie minière est présente depuis le chalcolitique, l'homme y extrayant du cuivre, de l'or et d'autres matières précieuses. Progressivement, le paysage change et nous entrons dans la région de l'Amsaga. À l'est, la barrière sombre de l'Adrâr commence à se dessiner. Nous traversons la grande plaine alluvionnaire de Yagref et passons par le village de Aïn Ahel Taya. La route franchit le premier ressaut de l'Adrâr. À partir d'Atar, le transfert en véhicule 4x4 pour rejoindre notre équipe chamelière dure environ 2 heures. La piste pour monter sur le plateau principal de l'Adrâr est actuellement très bonne, avec le dernier tiers se déroulant en bordure nord de la zone ensablée. Le premier bivouac s'établit au nord du massif de dunes d'Afam el Mezrougat. C'est ici que nous rencontrons l'équipe chamelière maure avec qui nous partageons ces quelques jours en Mauritanie. Ils appartiennent à une tribu de l'est de l'Adrar.
jour 3 :
À pied sur les dunes blondes et l'oued ChinguettiÀ pied, nous traversons le massif de dunes d’Afam el Mezrougat, composé de deux elb, pour atteindre la batha Chinguetti, un fleuve asséché et arboré, propice aux cultures saisonnières. Nous atteignons ensuite les grandes dunes de l’erg Warane, sur la rive droite de l’oued, où nous établissons notre bivouac près des premières palmeraies, marquant le début de la zone habitée de l’oued Chinguetti. Nos bivouacs sahariens offrent désormais des tentes spacieuses de type khaïma mauritanienne pour deux personnes, assurant confort et authenticité. Pour les amoureux des nuits sous la voûte céleste, il est possible de dormir à la belle étoile. Chaque voyageur s'installe librement autour du lieu de vie défini par l’installation des chamelières et de la cuisine saharienne. Vous disposez d'un matelas-mousse confortable avec une housse en toile et un tapis de sol. Pour tous les voyages, prévoyez un sac de couchage chaud et un drap de sac pour vous couvrir légèrement lors des nuits chaudes et vous protéger du vent de sable et des moustiques.
jour 4 :
Les Aklés de l'erg Warane et Chinguetti la douceLes aklés de la bordure nord de l’erg Warane nous permettent de rejoindre l’ancienne cité de Chinguetti en milieu de journée. Nous traversons les dunes et faisons une belle escale dans une palmeraie pour arriver en milieu d’après-midi. Une visite est prévue en fin de journée pour découvrir la vieille ville, les bibliothèques, les palmeraies et les jardins. Notre point de chute pour la nuit est une auberge confortable où nous prendrons notre repas du soir. Chinguetti fut fondée par les Ida Ouali vers 1525, en amont d’Abweyr, aujourd’hui disparue. Son toponyme pourrait venir du soninké : si (puits) + n (de) + gede (cheval), signifiant "puits du cheval". Elle fut le centre commercial le plus actif et la ville la plus importante du Sahara occidental, considérée comme la 7ᵉ ville sainte de l’islam avec ses 11 mosquées, ses 100 puits et son cercle de savants. En 1675, un massacre perpétré par une partie des Ida-ou-Ali entraîna l’éclatement du groupe, dont les survivants fondèrent Tidjikja dans le Tagant. Aujourd’hui, il ne reste qu’une seule mosquée et le souvenir des périodes prospères. Les principales tribus sont les Ida-ou-Ali, les Laghlal et les Oulad Gheilan. Chinguetti et Wadâne, avec leurs ruelles étroites et tortueuses, leurs nombreuses impasses, leurs maisons basses et sombres en matériaux locaux, et leurs quasi-absence de places et d’espaces communautaires, ont une structure de vieux ksour densément blottis autour de leurs mosquées.
jour 5 :
Au coeur de l'Erg WaraneEn direction du sud-ouest, nous faisons face à une longue et belle série de montagnes de sable, les M’ghalig, qui dominent des vallées interdunaires, traditionnelles voies des caravanes de commerce entre le nord et le sud, où se trouvent les rares puits. La pause de midi est prévue à La Gueïla, une petite palmeraie appartenant aux notables de Chinguetti. Nous poursuivons notre périple plein ouest dans les dunes, où une végétation spécifique aux grands ergs se développe, comme l’Acacia raddiana et les Balanites aegyptiaca. Nous installons notre bivouac sur un de ces puissants massifs de sable. Les pâturages boisés alternent avec les dunes, colonisées par la végétation après des pluies suffisantes. La flore sahélienne et saharienne est abondante avec des espèces comme le mrokba, le sbot et le girgir. Les arbres sont nombreux, notamment dans les vallées : teichot, atil, ifernan, sder, turjit, et divers acacias. Un arbuste se distingue par ses fleurs particulièrement odoriférantes, le Boscia senegalensis.
jour 6 :
De la fin de l'erg au grès tassiliens de ZergaLes imposants massifs nous font face, avec les crêtes noires du mégacordon de Zarga qui commencent à se dessiner. Tinouarderit, un petit oued boisé, marque la partie occidentale de l’erg. Un teïchot (Balanites aegyptiaca) ombragé nous accueille pour une pause. En remontant le lit de l’oued, nous atteignons une petite zone de barkhanes, où l’Erg Warane termine sa course vers l’ouest. Sous le nom d’Erg Amatlich, il réapparaît sur la bordure ouest de l’Adrar, poursuivant son élan vers l’Atlantique. La Mauritanie reste un grand pays de nomades. Tout au long du parcours, surtout lorsque le pâturage est bon, on peut apercevoir des tentes de nomades, brunes ou blanches, dont les bords sont relevés par temps chaud ou sans vent. Ces nomades sont généralement accueillants, mais il est coutume de ne les visiter que pour une raison importante. Parfois, nous avons l’occasion de pénétrer sous une tente pour boire un thé (trois verres !) et le zrig, un mélange de lait frais ou aigri et d’eau sucrée. Les troupeaux de chameaux, chamelles, chèvres, moutons, bovins et ânes sont omniprésents. À la saison chaude, même si le pâturage est vert, il est captivant d’observer l’abreuvage de ces bêtes qui attendent patiemment leur tour aux puits ou aux oglats.
jour 7 :
Les grés à corridor de ZargaNous regagnons le petit massif gréseux de Zarga, long de 80 km, qui forme le lit fossile d’un ancien fleuve glaciaire. Ses grès à corridors créent un dédale de rues et d’abris sous-roche, abritant une faune et une flore riches ainsi que des peintures. Ce cordon est une barrière climatique efficace : sa pointe nord et son altitude bloquent les perturbations atlantiques et la mousson africaine, favorisant une pluviométrie plus importante et une végétation saharienne aux influences méditerranéennes ou soudanaises. On y trouve notamment des espèces comme le Boscia senegalensis, l’Euphorbia balsamifera, le Combretum aculeatum, et des lavandes odorantes. Ce massif est un esker d’une centaine de mètres de haut et long d’environ 50 km, résultat d’une aventure géomorphologique vieille de 440 millions d’années. Aujourd’hui, le mégacordon fossile de Zarga marque la fin occidentale de l’erg Warane, barrant l’écoulement des sables venant de l’erg Chech. Contrarié par cette barrière naturelle, l’erg Warane change de nom pour devenir l’Amatlich, puis l’Akchar, avant de se perdre dans les flots de l’océan Atlantique.
jour 8 :
Tichilit el Ateg, le point d'orgue de notre randonnéeEn restant à l'est du massif de Zarga, nous rejoignons le puits de Niesle puis, par le piémont oriental, atteignons Tichilit el Âteg, le point culminant du massif et le troisième sommet de l’Adrar, qui cache une superbe dune de placage. À son pied, une large cuvette alluvionnaire abrite cultures et nomades. Nous prenons le temps de savourer ces lieux magnifiques, marquant l'apothéose de notre périple entre dunes et rochers. Dans l'après-midi, nous regagnons Atar par une piste peu roulante. Après avoir passé du temps à Atar, nous poursuivons notre route en direction d'Azougui, l'ancienne capitale Almoravide. Les ruines de cette cité se situent au nord-ouest d'Atar, dans une très belle vallée nommée Tayyaret.
jour 9 :
Retour à Nouakchott puis vol direct en direction de ParisNous partons en direction de l'ouest, laissant derrière nous les derniers plateaux de l'Adrâr pour atteindre la cuvette de Yagref. Les paysages de l'Amsaga sont marqués par des cônes de roches noires et les cordons de dunes de l'Amatlich. Puis, les vastes plaines de l'Inchiri nous conduisent vers la côte Atlantique et la capitale mauritanienne. À Nouakchott, suivant les horaires de votre vol en direction de la France, nous assurons votre transfert à l'aéroport international de Nouakchott-Oumtounsy.
Un site du
Créer votre voyage sur mesure avec Quotatrip et recevez des offres sur mesure directement dans votre boîte mail de nos agences locales partenaires.
Découvrir un pays